Dès l’écriture du roman, je savais que je débordais de la littérature. Habitée par le décor de mon village, son histoire et son patrimoine, par mes personnages calqués sur du « vrai monde », et par la sonorité des non-dits, je témoigne que « La fille de Coin-du-Banc » se voit, s’entend, se vit. Porter mon roman à l’écran, c’est toucher à un plus large public, c’est jouer avec un nouveau matériau. C’est passer outre les barrières de la langue et le degré de littéracie. C’est augmenter son niveau d’accessibilité et d’acceptabilité. La chute du récit étant brutale, et difficile à saisir, j’ai l’intention, à l’aide du court-métrage, de répondre aux questionnements de mon lectorat — mon premier public —, tout en m’ouvrant aux cinéphiles.